L’Interview d’une assitante vétérinaire

Mélissa

Clinique Vétérinaire (75)



Bonjour Mélissa,

1. Pourriez-vous m’indiquer que conseillez-vous comme type de produits pour protéger un chien ou un chat contre les puces et les tiques ?

J’indique aux propriétaires de chiens et chats clients de la clinique qu’il faut un produit actif contre tous les stades de développement des puces (œufs, larves, adultes) mais aussi deux en un c’est-à-dire actif contre les puces (insecticide) et actif contre les tiques (acaricide).


2. Conseillez-vous le même type de produit antipuces-antitiques pour un chien et pour un chat ? Pourquoi ?

Non, surtout pas !
Il ne faut surtout pas les appliquer sur un chat.
Pour protéger en toute sécurité un chat contre les tiques, je leur dis de n’utiliser que des produits antitiques destinés aux chats. D’ailleurs sur les produits chiens à base de perméthrine, on voit bien sur le pack un logo de chat barré avec noté de ne surtout pas appliquer sur un chat.

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3. Pourquoi ? L’expliquez-vous en clinique aux propriétaires qui ont un chien et un chat dans le même foyer ?

Certaines molécules actives contre les tiques dans les produits antitiques pour chiens (cas de la perméthrine) peuvent être dangereuses chez le chat et conduire à des convulsions, de l’hypersalivation voire un coma du chat.

Quand on traite un chien avec un produit à base de perméthrine, on le sépare du chat juste le temps que le produit sèche pour éviter le risque que le chat ne vienne lécher le pelage du chien sur lequel du produit pas encore imprégné dans l’épiderme serait présent. En général, quelques heures suffisent pour que le produit sèche. Le mieux est de traiter le chien le soir et de le remettre en contact avec le chat le lendemain matin. Sinon l’autre option est de choisir un antipuces / antitiques sous forme de comprimés.


4. Que conseillez-vous en cas d’application accidentelle d’un antiparasitaire chien sur un chat ?


Il faut agir vite et passer le chat sous la douche (attention : pas trop chaude ni trop froide) et le savonner avec un shampooing spécifique. Surtout je préviens de ne jamais lui faire boire de lait car sinon on accélère le passage du produit qui lui est toxique dans le sang. Si le chat salive beaucoup, c’est normal juste après l’ingestion de produit. Mais si cela perdure et qu’il a des tremblements voire qu’il se couche sur le côté : c’est une urgence et il faut l’emmener rapidement à la clinique.

5. Que conseillez-vous à un client quand il observe une tique fixée sur son animal ?


Il faut la retirer au plus vite pour éviter que la tique ne transmette une maladie au chien : la piroplasmose. Mais attention car elle est très ancrée dans la peau du chien et il vaut mieux utiliser une pince antitique qu’une pince à épiler car on risque alors de casser son élément de fixation (le rostre) qui restera ancré dans la peau du chien. Cela peut alors créer un petit abcès, qui rétrocédera après quelque temps.

6. Quels signes de piroplasmose indiquez-vous aux propriétaires de chiens pour identifier cette maladie et avoir réflexe de consulter un vétérinaire en urgence ?


Si le chien a les babines jaunes et les conjonctives des yeux jaunes c’est un signe de piroplasmose : ce sont les signes d’un ictère.
Si en plus les urines sont rouges, plus de doute. Il faut consulter en urgence pour que le vétérinaire le mette sous perfusion avec un traitement spécifique.


7. Le chat peut-il aussi être touché par la piroplasmose, comme l’est le chien ?


Les chats aussi peuvent être piqués par les tiques. Néanmoins, ils ne développent pas comme chez le chien une piroplasmose.
Chez le chat, la tique peut être un vecteur d’autres maladies comme la maladie de Lyme qui existe aussi chez l’Homme.


8. Dans quels cas conseillez-vous le vaccin préventif contre la piroplasmose ?


On conseille ce vaccin pour les chiens de chasse et les chiens qui se baladent souvent en forêt ou à la campagne car ce sont des zones de prédilection pour les tiques.  


9. A quelle fréquence conseillez-vous de réaliser une vaccination contre la piroplasmose ?


Un chiot ne peut être vacciné contre la piroplasmose qu’à partir de l’âge de 5 mois (un rappel suit la première injection). Le vaccin permet de limiter les symptômes de la maladie mais ne protège pas totalement. Le vaccin a une durée de protection de 6 mois.

SANITERPEN vous remercie pour votre temps et cet échange.